Posté il y a 10 jours

Chien

Publié par Razvan

+ Instincts reconnus, gardien du corps, écoute des besoins réels personnels– Mise en danger de son corps, tendances libidineuses, servilité

Voici le compagnon fidèle de l’homme, celui qui veille sur ses jours comme ses nuits. Les rêves de chiens sont extrêmement nombreux. La symbolique de cet animal est riche et complexe.
Le chien est d’abord le gardien du corps. Il veille sur notre maison – le corps physique – celle que notre âme habite. Il représente une partie importante de l’homme, ses instincts qu’il se doit d’écouter. Si le chien obéit aux ordres du mental, le maître, il veille à ce que ceux-ci n’aillent pas à l’encontre de la nature. Il peut donc se rebiffer s’ils vont à l’encontre des besoins du corps, s’ils mettent en danger ce corps dont il est le gardien.
Un chien enfermé, abandonné, qui gémit faiblement, est une mise en garde sérieuse : nous ne sommes plus à l’écoute de nos instincts, que nous refoulons et enfermons au détriment des besoins élémentaires de notre corps. La vitalité nous fuit et nous n’avons plus aucune défense contre les attaques extérieures. Si nous sommes face à un chien qui nous fait peur, cela signifie que nous nous méfions terriblement, et à tort, de nos instincts élémentaires. Nous en avons tellement peur que nous les réprimons. Néanmoins, il faut les accepter et les intégrer pour éviter que cette énergie ne se retourne contre nous.
C’est ce que décrivent les rêves où une personne est poursuivie par un ou plusieurs chiens féroces. Ce sont ses forces psychiques devenues négatives dans leur isolement qui se retournent contre elle. Celui qui ne reconnaît plus les réels besoins de son corps est comme un étranger à l’intérieur de lui-même. Il se met en danger.
Caresser un chien en rêve, le serrer contre soi – même si dans la réalité nous ne sommes guère attiré par cette gent animale – c’est renouer avec son intuition, sa nature instinctive, liée au besoin du corps, et aussi sa nature psychique, plus animale. Ces rêves de retrouvailles sont extrêmement positifs.
De manière plus négative, le chien peut représenter la libido insubordonnée. Nous le voyons dans des rêves à connotation sexuelle où apparaissent des chiens torves et lubriques. Ici, les instincts et les pulsions sexuelles trop fortes ne sont pas reconnus ni éclairés par le biais de la raison. Cet instinct reste obscur et indistinct, presque sans conscience. Il pousse le rêveur à des comportements inconscients qui vont à l’encontre de sa nature et du respect de l’autre. Si le chat représente la nature féminine parfaitement sexuée, ainsi que l’amour physique exprimé et l’union des contraires dans la discrétion et le respect mutuel, le chien n’en est pas encore à ce stade. Les pulsions sexuelles sont si fortes qu’elles poussent l’individu à tous les débordements, sans tendresse ni distinction de sexes, d’une façon tellement visible qu’elles n’échappent à personne, sauf peut-être au rêveur lui-même. Le langage courant utilise le mot « chien » ou « chienne » pour désigner une personne au comportement pulsionnel peu délicat, exhibitionniste. Il manque ici le discernement nécessaire à la condition humaine, celui qui fait de la sexualité l’aboutissement d’une histoire que construisent deux êtres humains. La sexualité doit être nommée, acceptée et reconnue par la conscience pour être vécue de façon épanouie.
Dans une connotation négative encore, le mot « chien » peut désigner ce qu’il a de plus vil, une servilité excessive, celui qu’on traite comme un chien.
Sur le plan spirituel, dans de nombreuses traditions, le chien est aussi le guide de l’âme après la mort ; c’est un psychopompe. Il possède la mémoire instinctive des gestes et rites que nous devons accomplir. Après avoir été le gardien de notre corps sur cette terre, il veille encore sur notre âme dans son voyage vers l’eau delà. C’est pour cela qu’il est représenté comme le gardien des enfers (Cerbère). Il empêche d’entrer ceux qui ne le méritent pas et il empêche de sortir ceux qui le méritent. Il est aussi juge car le chien connaît la dimension réelle de l’âme de son maître.
Une légende urbaine relate l’apparition d’un grand chien noir sur la route des chauffeurs, signe d’une mort imminente. Cette variation du symbole du chien est un retournement du principe vital du chien, d’où la couleur noire.